Forages d’hydrocarbures

Publié le mercredi 15 janvier 2014

Alertée sur les projets de forages dans le sous-sol en Bugey et Revermont, les membres de l’A.G.E.K., connaissant la fragilité du milieu, s’en sont inquiétés. Renseignements pris, les méthodes d’extraction utilisées (fracturation) s’avèrent de plus très polluantes. Aussi, les membres du Conseil d’Administration de l’A.G.E.K. ont décidé d’adhérer au collectif de citoyens et ont proposé à chacun d’y adhérer à titre individuel.

Plus d’information sur le site du collectif du haut Bugey "Non aux forages d’hydrocarbures" : www.collectif-haut-bugey.com

Régulièrement, des représentants de l’association interviennent lors de réunions publiques d’information ou dans des établissements scolaires qui le demandent, afin d’inclure la problématique des eaux karstiques dans la question des forages d’hydrocarbures (connus sous le terme de "gaz de schiste" par le grand public).

 A propos du tubage censé protéger les eaux souterraines

Écrit par AGEK le 9 novembre 2011
Le film de propagande industrielle de la société canadienne déposé sur le site indique que pour éviter la pollution des « nappes phréatiques » (vous allez comprendre juste en dessous pourquoi, je mets entre guillemets) la première partie du forage, là où sont les nappes phréatiques, est bétonnée par coulage à l’extérieur d’un tube. Ceci est parfaitement théorique et ne tient pas compte de la réalité locale. En effet, dans notre pays karstique (calcaire), ce système ne fonctionne PAS DU TOUT et voici pourquoi :
1/ on ne sait pas où sont situées les nappes d’eaux souterraines : il peut y en avoir depuis la surface jusqu’à 200 ou 300 mètres en dessous (pour la partie karstique plus proche de la surface). En théorie, il faudrait donc un tube de cette longueur (!) pour assurer l’étanchéité ;
2/ il n’existe pas de « nappe phréatique », au sens où d’aucun comprenne ce terme, car en pays karstique les eaux souterraines circulent dans les vides (galeries, grottes, failles, fissures… etc…) de la roche ;
3/ il est extrêmement aléatoire de vouloir buser entre le tube du forage et la paroi de la roche là où se trouve les eaux souterraines en pays karstique, puisqu’il n’y a… RIEN !!! (L’eau coule dans les vides). Ainsi, si ou plutôt quand le forage tombera sur une grotte dans laquelle circule une rivière souterraine, il faudrait des quantités énormes de béton pour boucher complétement cette grotte (certains ont essayé et l’expérience montre que cela marche rarement : cf par exemple les « écrans souterrains » du Bourbou à Neuville-sur-Ain dans le Revermont-01) ;
4/ en admettant que l’on parvienne à boucher quand même cette grotte, on aura alors une modification des écoulements souterrains et l’on entraînera l’assèchement de fontaines, résurgences ou autres sources ou bien des inondations éventuelles suivant l’organisation des roches au-dessus (cf par exemple les inondations de la fameuse vallée sèche de Drom & Ramasse dans le Revermont-01).

 A propos du débat sur les aspects économiques

Écrit par AGEK le 15 janvier 2014
Sur les aspects économiques du débat qui fait rage à nouveau ces temps-ci (et pour lesquels nous ne sommes pas compétents !), nous vous renvoyons vers l’ouvrage de l’économiste Thomas PORCHER, car très pédagogique, clair et simple à lire.

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 Et pour aller encore plus loin

Écrit par AGEK le 05 mars 2015
Scoop : le permis des Moussières (qui affectait le plateau d’Hauteville en particulier) a été rejeté par les Ministres S. Royal et E. Macron, hier.

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affiche débat 9 avril à Treffort (01)

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